[La vie de ljf S17E5]
Pour ma part, je vis en France, j’ai fait un Bac S puis une école d’ingénieur (qui proposait des parcours en informatique). Mais, je pense pas que mon parcours scolaires soit important, je suis avant tout un autodidacte, j’allais peu en cours (sans doute à tord), je préférais bosser sur des vrais trucs.
Quand j’avais 15 ans, j’ai créé un jeu vidéo en ligne avec un autre jeune que je n’ai jamais rencontré IRL. Je me suis occupé de faire évoluer et d’animer la communauté de ce jeu pendant 5 ans. J’y ai passé beaucoup de temps.
Un jour, l’hébergement qui n’était pas à moi, est tombé en rade et erreur de jeunesse je n’avais pas de sauvegarde correcte. J’ai pu relancer le jeu 6 mois plus tard en m’auto-hébergeant avec un pentium II de recup (j’avais trouvé un tuto en ligne). Quand j’y pense, j’ai eu un serveur avant d’avoir un vrai ordinateur à moi !
Par la suite j’ai auto hébergé plein de choses.
J’étais aussi suractif dans le domaine associatif et j’ai cofondé le FAI associatif Rhizome à la suite d’une idée envoyée par mail par un ami. C’est à partir de là, que j’ai vraiment commencé à découvrir les enjeux liés à la construction d’internet (et au mouvement du logiciel libre).
Je m’y suis intéressé de plus en plus, un jour je suis tombé sur un rapport d’un étudiant de mon école qui citait YunoHost v1 dans une note de bas de page.
Mon vieux serveur montrant des signes de faiblesse, YunoHost v2 venant de sortir, j’ai décidé de migrer mon serveur sur YunoHost. Ce qui m’a permit de franchir l’étape de l’hébergement de mes mails. Rapidement j’ai envoyé un message à l’adresse mail de yunohost pour savoir comment je pouvais aider, mais je m’y suis pas mis tout de suite, je bossais à fond (genre 60 à 70h/semaine) pour mon job (des logiciels pour la rénovation des bâtiments), et j’avais pas les “codes” de la contribution libre.
Six mois plus tard, j’étais en train de créer un genre de CHATON avant l’heure, pour le feu Réald (Réseau des actrices et acteurs en lutte contre les discriminations), il manquait 2/3 choses dans YunoHost et c’est ainsi que j’ai commencé à coder pour YunoHost. J’ai été au capitole du libre (malgré les 20h de trajet
) et j’ai rencontré plusieurs contributeurs ainsi.
Les réunions mensuelles m’ont permis de proposer des pull request et petit à petit la machine s’est enclenchée. J’ai été au Brique Camp dans les vosges, j’ai pas mal bossé sur les questions d’outils pour développer (docker, ynh-dev), et sur le début des fonctionnalités de backup.
Puis, je me suis posé plein de question sur l’impact réel des projets de mon entreprise. J’en ai conclu que j’avais plus d’impact avec mon action sur YunoHost. J’ai négocié une rupture conventionnelle et j’ai créé ReflexLibre dans le but de me consacrer à la construction d’un internet qui respecte ses usagers (sur le long terme = avec un moyen de pouvoir manger).
Comme j’avais un peu plus de temps, je me suis investit chez ARN du coup j’ai moins contribué à YunoHost que je l’envisageais. Mais ces projets sont proches, notamment avec la brique internet.
[/La vie de ljf S17E5]
Sinon je rejoins l’analyse d’Aleks sur le positionnement de YunoHost par rapport aux autres solutions. J’ajouterais que savoir si YunoHost est la meilleure option ou non laisse penser qu’il doit y avoir une meilleure solution. Je ne souhaite pas d’un internet où il n’y a qu’une seule et unique solution d’auto-hébergement (trop de responsabilités, trop de risques).
L’objectif du projet est de simplifier l’auto-hébergement, ce qui sous entends que l’on doit faire des choix pour les utilisateur⋅ice⋅s. Il est souhaitable que d’autres solutions ayant fait d’autres choix existent.